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Le rappeur Booba se trouve en garde à vue à Paris depuis le mercredi 15 octobre, à la suite d’une plainte pour harcèlement déposée par une autre figure du hip-hop, Gims, a appris jeudi l’Agence France-Presse (AFP), d’une source proche du dossier.

Cette garde à vue, qui peut durer quarante-huit heures, vise à interroger celui dont le vrai nom est Elie Yaffa au sujet de cette plainte, déposée en août 2024 pour harcèlement moral et cyberharcèlement par Gims, 39 ans, et sa compagne, Demdem, 38 ans.

A l’issue, le rappeur de 48 ans, qui a enchaîné trois jours de concerts en fin de semaine dernière à Paris La Défense Arena, pourrait être laissé libre sans poursuites à ce stade ou être présenté à un magistrat en vue d’éventuelles poursuites. Sollicités, ses avocats, Mes Marie Roumiantseva et Gilles Vercken, n’ont pas souhaité faire de commentaire.

Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés N’en déplaise à Booba, avoir une communauté, c’est devenir chef de meute

Egalement contacté par l’Agence France-Presse, MDavid-Olivier Kaminski, avocat de Gims et de Demdem, n’a pas souhaité réagir en l’état pendant la garde à vue de Booba. Lors de leur dépôt de plainte révélé par l’AFP, Gims et Demdem avaient accusé Booba de « s’attaquer » à eux « depuis six ans », « encouragé » par « un nombre absolument impressionnant de ses admirateurs », créant « une situation effroyable de cyberharcèlement ».

Une chanson, point culminant du harcèlement

Publications sur les réseaux sociaux à l’appui, ils estimaient qu’il y avait des attaques contre le « physique » de Gims, Booba relayant des photos de l’intéressé sans les lunettes qu’il porte constamment. Dans un autre message, Booba aurait écrit « Tu ressemble[s] à une croquette pour chat sale sorcier ».

Un morceau récent de Booba, Dolce Camara, serait, d’après la plainte, le « point culminant » du harcèlement. Dans ce morceau chanté avec SDM, Booba disait notamment : « On les aime fraîches, bien michtos [un dérivé argotique de “michetonneuse”, qui désigne une femme attirée par l’argent], qui savent accueillir comme Demdem ». Booba s’était félicité du succès de ce morceau, le justifiant par des « insultes » qu’aurait proférées Gims envers sa fille.

Figure du rap depuis les années 1990, Booba s’est engagé depuis plusieurs années dans une croisade contre les influenceurs, renommés « influvoleurs », et leurs pratiques commerciales, présentées comme trompeuses. Parmi ses principales cibles, Magali Berdah, fondatrice de Shauna Events, une agence destinée aux influenceurs. L’enquête la visant pour pratiques commerciales trompeuses, ouverte à la suite de plaintes déposées par Booba, a été classée sans suite en mars.

Le 2 octobre 2023, Booba avait, de son côté, été mis en examen pour harcèlement moral en ligne aggravé à l’encontre de Magali Berdah, qui avait également déposé plainte. Le rappeur sera, par ailleurs, jugé le 3 décembre pour injure raciste contre une journaliste et un essayiste, ainsi que pour cyberharcèlement aggravé s’agissant de la première.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Booba m’a tellement diabolisée que je suis seule » : le cyberharcèlement sans fin contre Magali Berdah

Le Monde avec AFP

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