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Le procès en appel des viols de Mazan durera quatre jours seulement, du 6 au 9 octobre 2025, devant la cour d’assises de Nîmes, contre sept semaines prévues initialement, un seul des 51 hommes condamnés ayant maintenu son appel, a fait savoir une source judiciaire, lundi 23 juin.

Husamettin D., 44 ans, condamné à neuf ans de réclusion en décembre par la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon, à l’issue d’un procès au retentissement mondial, comparaîtra seul et libre cet automne, ayant fait l’objet d’un mandat de dépôt différé pour raison de santé, a précisé cette source à l’Agence France-Presse (AFP). Il s’agira bien d’un appel général et non d’un appel sur le seul quantum de la peine, contrairement à ce qui avait été annoncé le 3 juin, a encore précisé cette source.

Il était déjà acquis que Dominique Pelicot, l’ex-mari de la victime, condamné à la peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle, assortie d’une mesure de sûreté des deux tiers (environ quatorze ans), ne serait pas rejugé, puisqu’il avait immédiatement déclaré ne pas vouloir faire appel. Mais s’il sera cependant bien présent, cité en tant que témoin, un seul de ses coaccusés sera sur le banc.

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Peine requise de douze ans de réclusion

Reconnus pour la plupart coupables de viols sur Gisèle Pelicot en décembre 2024, les 50 coaccusés de Dominique Pelicot, âgés de 27 à 74 ans, avaient tous été condamnés : les peines s’étaient étalées de trois ans de prison dont deux avec sursis, pour un retraité seulement jugé pour agression sexuelle, à quinze ans de réclusion criminelle pour un homme venu six fois violer Mme Pelicot. Dix-sept d’entre eux avaient fait appel, dans les dix jours suivant le verdict, en décembre. Mais seize s’étaient désistés depuis, par vagues, laissant donc seul Husamettin D. pour un nouveau procès.

Premier appelé à la barre à Avignon, le 25 septembre, Husamettin D., travailleur dans le bâtiment, n’avait pas reconnu les faits qui lui étaient reprochés, expliquant, au sujet de son unique venue à Mazan, avoir cru avoir affaire à un « couple libertin » et à un scenario où la femme « ferait semblant de dormir ».

« On me dit que je suis un violeur, c’est un truc de fou. Je ne suis pas un violeur, c’est un truc trop lourd à porter pour moi. C’est son mari, j’ai jamais pensé que ce type-là il pouvait faire ça à sa femme », avait-il expliqué à la barre. Le parquet avait requis contre lui une peine de douze ans de réclusion.

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Le Monde avec AFP

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