Le 25 novembre 2020, à 12 h 30, Diego Maradona est mort d’un arrêt cardiorespiratoire lié à un œdème aigu du poumon, sur un lit médicalisé, dans une résidence privée de Tigre, dans la banlieue de Buenos Aires. Quelques semaines plus tôt, il avait été opéré d’un hématome à la tête et hospitalisé pendant huit jours.
Son corps était affaibli par plusieurs pathologies, résultat d’une vie d’excès : insuffisance rénale chronique, cirrhose, insuffisance cardiaque, détérioration neurologique, alcoolisme et dépendance aux psychotropes. L’état de santé de l’ancien footballeur était connu de tous : il était apparu chancelant, fin octobre, pour ses 60 ans, au stade du Gimnasia, club qu’il entraînait au sud de la capitale.
Le procès qui s’ouvre, mardi 11 mars, dans un tribunal de San Isidro, à une trentaine de kilomètres au nord de Buenos Aires, devra pourtant déterminer si sa mort n’est pas la conséquence d’une série de négligences de l’équipe médicale déployée à son chevet. La procédure s’annonce à la hauteur de la démesure de l’icône argentine : il devrait durer de quatre à six mois et une grande partie des 270 témoins entendus par les enquêteurs seront appelés à la barre, selon une source au sein du ministère public.
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