Le mouvement touche toute la France. En Loire-Atlantique, les quelque 250 000 abonnés d’Atlantic’Eau paient leur mètre cube hors taxe 1,46 euro au lieu de 1,40 euro depuis le 1er janvier. Dans le Calvados, les habitants de Bayeux verront aussi leur facture grimper : le mètre cube est passé de 1,33 euro à 1,37 euro, soit 3 % d’augmentation, tandis que l’abonnement augmente de 10 %. Des hausses aussi à Montluçon (Allier) – de « 5 % sur la consommation et 8 % sur l’abonnement » – ou Quimper (Finistère), où les élus ont déjà prévu que les tarifs de l’eau potable et de l’assainissement progresseront de 10 % par an pendant quatre ans. Depuis la fin de 2024, ces hausses tarifaires se multiplient. Elles concernent tant l’eau potable que l’assainissement des eaux usées, autre composante du service de l’eau.
Dès 2022, dernière année pour laquelle l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement propose des chiffres consolidés, le prix moyen de l’eau potable a augmenté de 8 centimes par mètre cube toutes taxes comprises en un an – les précédentes hausses étaient de 4 centimes au maximum par an sur la période 2010-2021. Alors que le changement climatique bouleverse le cycle de l’eau, et que les coûts de dépollution de la ressource grimpent, « cette tendance devrait s’accélérer », prévient Régis Taisne, chef du département cycle de l’eau à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR).
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