Le point sur la situation au Proche-Orient : la guerre à Gaza entre dans son douzième mois sans signe de répit

La guerre entre Israël et le Hamas a fait 40 939 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon un nouveau bilan diffusé, samedi 7 septembre, par le ministère de la santé du mouvement islamiste palestinien. Côté israélien, 1 205 personnes sont mortes – il s’agit aussi de civils pour la plupart – lors de l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, d’après un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) établi à partir de sources officielles israéliennes. Selon l’armée israélienne, 706 soldats israéliens ont également été tués depuis.

En outre, sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 64 sont toujours retenues à Gaza ainsi que les corps de 33 autres otages déclarés morts par l’armée.

La guerre entre dans son 12^e mois sans signe de répit

Bientôt douze mois de guerre dans la bande de Gaza et aucun espoir d’une trêve rapide ou de libération des otages. « Onze mois. Assez ! Personne ne peut plus supporter cela. L’humanité doit l’emporter. Cessez-le-feu maintenant ! », a écrit sur X le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini.

Malgré les multiples tentatives des médiateurs internationaux – Etats-Unis, Qatar, Egypte –, les belligérants restent inflexibles et s’accusent mutuellement de bloquer tout accord.

Les négociations ont achoppé ces dernières semaines sur plusieurs points : le couloir de Philadelphie, une zone de 15 kilomètres de long à la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, dont Israël veut garder le contrôle ; ainsi que le nombre et l’identité de prisonniers palestiniens devant être relâchés par l’Etat hébreu en échange des otages.

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La bande de Gaza pilonnée par l’armée

Tôt samedi, plusieurs frappes aériennes et des bombardements à l’artillerie ont secoué le territoire palestinien, selon des journalistes de l’AFP sur place.

Au moins 16 Palestiniens sont morts, dont des enfants, à Jabalia et dans la ville de Gaza (Nord) ainsi qu’à Nousseirat et Bureij, dans le centre de l’enclave, d’après des secouristes. A Jabaliya, une tente de fortune installée dans une école abritant des déplacés a été touchée. Traces de sang sur un matelas ou au sol, affaires détruites ou éparpillées, la tente a été incendiée, montrent des images prises par l’AFP.

Israël a juré de détruire le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme un mouvement terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne.

La famille d’une militante tuée en Cisjordanie accuse Israël

Aysenur Ezgi Eygi, une militante américano-turque de 26 ans, a été tuée vendredi en Cisjordanie au cours d’une manifestation à Beita contre l’expansion des colonies israéliennes, jugées illégales au regard du droit international. Washington a déploré une mort « tragique » et Ankara a condamné une « intervention barbare d’Israël ».

Samedi, sa famille a accusé l’armée israélienne de l’avoir tuée et réclamé une « enquête indépendante ». « Aysenur défendait pacifiquement la justice lorsqu’elle a été tuée par une balle », ont déploré les proches de la jeune femme dans un communiqué, faisant état d’une vidéo « montrant que [la balle] provenait d’un tireur de l’armée ».

L’armée a reconnu vendredi que des soldats dans ce secteur avaient « répondu par des tirs en direction de l’instigateur principal de violences qui avait lancé des pierres sur eux et présentait une menace ». Elle a dit « examiner les informations selon lesquelles une ressortissante étrangère a été tuée du fait de coups de feu ». Samedi, l’organisation propalestinienne International Solidarity Movement (ISM), dont Aysenur Ezgi Eygi était membre, a assuré dans un communiqué que ses militants n’ont pas jeté de pierres.

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, l’armée s’est retirée de Jénine après une opération marquée par des destructions d’infrastructures, qui a fait 36 morts palestiniens depuis le 28 août, selon l’ONU.