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C’est une décision inédite dans l’histoire d’Auchan. « Un cas d’école », selon Gérald Villeroy, délégué syndical CGT d’Auchan Retail France. « Une onde de choc » pour Franck Martinaud, délégué Force ouvrière. Le tribunal administratif de Lille a invalidé, mardi 23 septembre, le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) du distributeur nordiste concernant 2 389 suppressions d’emploi. Après des années de pertes économiques, Auchan avait annoncé un vaste plan social le 5 novembre 2024, peu de temps après que Michelin a annoncé mettre 1 254 salariés sur le carreau. Il s’était ensuivi une commission d’enquête à l’Assemblée nationale sur les défaillances des pouvoirs publics face à la multiplication des plans de licenciements.

La justice s’est rangée, mardi, du côté de la CGT mais aussi de plusieurs entrepôts, amenés à fermer, qui avaient, chacun de leur côté, contesté avant l’été ce PSE devant les tribunaux. Le tribunal administratif de Lille a jugé que « l’accord collectif sur le PSE aurait dû être signé par les représentants syndicaux de chacune des cinq composantes du groupe ». Car cinq sociétés étaient concernées : Auchan Retail France et Auchan Retail International, les entités qui gèrent les supermarchés et les hypermarchés, mais aussi AECF, qui s’occupe de tout l’e-commerce, ARS/ARA pour les services d’appui en France, et OIA pour les achats de marchandise à l’étranger, notamment non-alimentaire. « Sauf qu’Auchan n’a fait qu’un seul accord PSE pour les cinq entités », explique M.Martinaud. Son syndicat n’en était d’ailleurs pas signataire, car « il y avait trop de salariés d’entités différentes qui n’étaient même pas dans la même convention collective ».

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