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Donald Trump n’a encore rien dévoilé de la manière dont il souhaite gérer la relation entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE). Mais personne, à Bruxelles, Paris, Rome, Varsovie ou Berlin, n’imagine qu’elle sortira indemne du retour de l’ancien président à la Maison blanche, le 20 janvier 2025. A part la Hongrie de Viktor Orban, son premier mandat a traumatisé les Vingt-Sept et le second s’annonce plus difficile encore.

En 2016, les Européens ont eu du mal à faire front contre Donald Trump. Depuis, l’extrême droite, souvent trumpiste, a progressé sur le Vieux Continent et Giorgia Meloni et son parti postfasciste Fratelli d’Italia sont arrivés au pouvoir en Italie. Quant à l’Allemagne et à la France, en pleine crise économique et politique, elles sont plus affaiblies que jamais sur la scène communautaire.

L’affaire s’annonce d’autant moins évidente que, cette fois, le président élu peut s’appuyer sur une majorité républicaine au Congrès et une Cour suprême qui lui est acquise.

De ses projets pour l’Europe, on sait ce que Donald Trump a promis durant sa campagne. Il veut « la paix » en Ukraine, quitte à ce qu’une partie de son territoire reste aux mains de la Russie. Il attend des Vingt-Sept qu’ils paient pour leur sécurité et ne se reposent plus sur les Etats-Unis pour la garantir. Sur le plan économique, il a une obsession : réduire le déficit commercial américain qui, pour ce qui concerne l’UE, s’élevait, en 2023, à près de 160 milliards d’euros.

Eviter le pire

Donald Trump compte donc imposer de nouveaux droits de douane de 10 % sur les importations européennes et vise particulièrement les voitures allemandes, qui, à son goût, se vendent trop bien dans son pays. Le père du slogan « Make America great again » veut par ailleurs surtaxer de 60 % les importations chinoises, ce qui pousserait la Chine à déverser ses surcapacités industrielles sur le Vieux Continent, déjà en plein décrochage économique.

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En attendant d’en savoir plus sur les intentions de Donald Trump, les Européens se préparent à tous les cas de figure. Il existe bien un scénario qui leur permettrait d’éviter le pire. « Si Trump comprend que les Etats-Unis aussi ont beaucoup à perdre d’une guerre commerciale avec l’Europe, il préférera entrer dans une approche transactionnelle avec les Européens » avant de mettre en musique ses promesses de campagne, explique un diplomate européen. Une hausse des droits de douane coûterait certes à l’UE entre 0,5 et 1,5 point de croissance du produit intérieur brut (PIB), mais elle générerait aussi de l’inflation outre-Atlantique.

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