Les Girondins de Bordeaux peuvent souffler une première fois. La chambre du conseil du tribunal de commerce de Bordeaux a validé, mardi 24 juin, le plan de continuation d’activité des Marine et Blanc, a annoncé le club sur ses réseaux sociaux, en début de matinée.
Gérard Lopez, président et propriétaire du club, avait présenté ce plan le 27 mai au tribunal de commerce. Il prévoit de ramener la dette du club à 26 millions d’euros, contre 94 millions à l’origine, à rembourser progressivement sur dix ans. Cette somme comprend notamment une partie des 19,7 millions dus pour l’occupation du Matmut Atlantique Stadium. Le président hispano-luxembourgeois ne devrait payer que 15 % de ces loyers. Le document validé par la justice prévoit une remontée du club en Ligue 1 d’ici à 2030.
Le propriétaire des Girondins avait apporté une première garantie de ses capacités à pérenniser l’avenir du club, dans la soirée de lundi, en injectant les 9 millions d’euros demandés par le tribunal pour couvrir le budget de fonctionnement de la saison 2025-2026 et la première échéance de remboursement de la dette. Un commissaire surveillera la bonne exécution de ce plan.
Pas de liquidation judiciaire
Cette décision sort le club bordelais de la procédure de redressement judiciaire, actée le 30 juillet 2024. La formation girondine avait dû abandonner son statut professionnel et son centre de formation et avait été rétrogradée administrativement en National 2 (la quatrième division). Elle échappe à la mise en liquidation judiciaire. Une bouffée d’oxygène pour les supporteurs bordelais, qui assistent à la dégringolade de leur club de cœur depuis la descente en Ligue 2, en 2022.
Les Bordelais ont maintenant rendez-vous avec la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) fédérale, mardi en début d’après-midi. Le gendarme financier du football doit, de son côté, valider ou pas le maintien du sextuple champion de France en National 2, la saison prochaine.