Face au projet du président américain Donald Trump de déplacer les deux millions de Gazaouis hors de l’enclave palestinienne et de la placer sous contrôle américain, les pays arabes se devaient d’opposer un plan concret pour le « jour d’après la guerre » dans la bande de Gaza. Réunis mardi 4 mars pour un sommet extraordinaire de la Ligue arabe, au sein de la nouvelle capitale administrative, à l’est du Caire, en Egypte, ils ont dénoncé à l’unisson les « tentatives odieuses de déplacer le peuple palestinien » et ont formulé une alternative pour la reconstruction et le retour de l’Autorité palestinienne (AP) dans l’enclave.
Ce plan, élaboré par l’Egypte, prévoit la reconstruction de la bande de Gaza sur cinq ans et la mise à l’écart du Hamas, responsable de l’attaque meurtrière du 7 octobre 2023 contre Israël, de sa gouvernance. Le texte ne mentionne pas la démilitarisation du mouvement islamiste, pourtant exigée par Israël et les Etats-Unis, qui ont rejeté le plan arabe, jugé « dépassé » par le premier, « imparfait » par le second.
Le plan égyptien prévoit une reconstruction de l’enclave palestinienne en deux étapes, sans déplacement de population, pour un coût estimé à 53,2 milliards de dollars (49,7 milliards d’euros) par les Nations unies. La première phase de réponse rapide de six mois sera consacrée au déblaiement des débris, au déminage et à la fourniture de logements temporaires pour 1,5 million de personnes sur sept sites.
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