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Une visite du potager du BiO’Pôle de Léa, proposée par l'association Graines de troc, le 18 septembre 2024, à Périgny (Charente-Maritime).

Des arômes sucrés titillent les narines dès le seuil de la biscuiterie bio Jean et Lisette franchi, à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime), sur le pôle d’activité économique Val Bio Ouest, consacré à l’alimentation biologique. La petite usine, qui emploie 30 salariés, fabrique chaque jour 20 000 petits-beurre, cookies et autres croquants d’avoine pour une « soixantaine de références, dont 80 % en bio ! », précise Guillaume Meslin, le directeur du site. Jean et Lisette est le fruit d’une coopération « du champ à l’assiette » entre plusieurs acteurs du bio de la région : Charles Kloboukoff, fondateur de l’entreprise familiale engagée dans le bio Compagnie Léa Nature, l’entrepreneur et ingénieur centralien Maxence d’Audiffret, la minoterie Bellot, moulin indépendant depuis dix générations, Défibio, le fonds d’investissement du réseau de magasins Biocoop, la Corab, coopérative régionale de 200 agriculteurs bio – à l’initiative de ce partenariat innovant, soutenu par les collectivités territoriales.

Guillaume Meslin ajoute : « Cette approche locale en circuit court limite l’impact de notre activité sur le changement climatique. Et, dans le contexte de crises économique, climatique, géopolitique et de déconversion d’agriculteurs, notre coopération nous permet de sécuriser nos approvisionnements en matières premières. C’est important pour garder notre place dans les linéaires, car la grande distribution est prompte à remplacer un produit absent par un concurrent ! »

Guillaume Meslin, directeur de la biscuiterie Jean et Lisette, à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime), le 18 septembre 2024. Guillaume Meslin, directeur de la biscuiterie Jean et Lisette, à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime), le 18 septembre 2024.

La biscuiterie Jean et Lisette fait partie du « village de PME » qu’a rassemblées en trois décennies Charles Kloboukoff, sexagénaire à l’allure athlétique. Soit 24 filiales de production et de transformation, implantées en majorité en France. « Dans un village, on se connaît, on se donne des coups de main, on n’est pas seul, même si on garde sa marge de manœuvre au quotidien », souligne le dirigeant, qui réinvestit 75 % de ses bénéfices dans son groupe non coté, fort de 2 000 collaborateurs. « Sauf cas exceptionnel, Léa Nature ne licencie pas, même lors des rachats d’entreprise », constate Nadine Bergeon, déléguée CFTC depuis vingt-sept ans. Chaque site a son identité. A Bazens, dans le Lot-et-Garonne, Bioviver mitonne des conserves bio et des sachets repas. A Feuchy, dans le Pas-de-Calais, Soup’idéale mijote des potages ; à Peaugres, en Ardèche, Ekibio propose toute une panoplie de mets à base de céréales, de graines, de pâtes…

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