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Le pétrolier portant le nom Boracay sur sa coque mais aussi connu sous celui de Pushpa, battant pavillon béninois, a levé l’ancre. Immobilisé depuis dimanche, il a quitté la zone économique exclusive au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) jeudi soir, rapporte le quotidien Ouest-France.

Sous sanctions européennes pour son appartenance à la flotte utilisée par Moscou afin de contourner les sanctions occidentales contre ses ventes de pétrole, ce pétrolier avait été arraisonné samedi par la marine française et était depuis lors immobilisé au large de Saint-Nazaire.

Vendredi matin, ce navire de 244 mètres naviguait au large de La Rochelle dans le golfe de Gascogne et faisait cap vers le sud-ouest, rejoignant la route des bateaux contournant le continent européen. Selon les sites maritimes spécialisés Marine Traffic et Vesselfinder, son système d’identification automatique (AIS) signale qu’il se dirige vers le canal de Suez. Le pétrolier, qui a quitté le port russe de Primorsk, près de Saint-Petersbourg, le 20 septembre, avait initialement pour destination Vadinar, dans le nord-ouest de l’Inde.

Volonté d’accroître la pression sur la flotte fantôme

Le commandant et son second, qui avaient été placés en garde à vue mardi, « ont été ramenés sur leur navire à l’issue de la garde à vue », a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) une source proche du dossier. Jeudi, le parquet de Brest, qui avait ouvert une enquête sur le pétrolier, a annoncé avoir décidé d’engager des poursuites à l’encontre du seul commandant, chinois, qui s’est vu remettre une convocation à comparaître devant le tribunal de Brest le 23 février 2026 pour « refus d’obtempérer ».

La presse danoise a émis l’hypothèse que le Pushpa aurait pu servir de plateforme de lancement à des drones ayant perturbé le trafic aérien danois entre le 24 et le 26 septembre. D’après Marine Traffic, le pétrolier se trouvait dans les eaux danoises lors de ces survols inhabituels de l’aéroport de Copenhague et de bases militaires.

Le président français, Emmanuel Macron, a appelé jeudi à « accroître la pression sur la flotte fantôme, parce que ça réduit clairement la capacité de la Russie à financer son effort de guerre » en Ukraine, en marge d’un sommet de chefs d’Etat et de gouvernement européens à Copenhague.

Lors d’une rencontre avec le Club Valdaï, club de réflexion chargé de diffuser la propagande du régime de Vladimir Poutine, le président russe a qualifié de « piraterie » l’immobilisation du navire.

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Le Monde avec AFP

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