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Histoires Web samedi, octobre 19
Bulletin

A tout sujet épidermique son « bulletin météo ». C’est la réponse imaginée par la Mairie de Paris pour tenter d’apaiser les controverses les plus vives du moment. La Seine ne serait pas baignable pour les Jeux de Paris 2024 ? Deux mois avant le début des compétitions, le fleuve avait son bulletin hebdomadaire sur la qualité de l’eau. Chaque vendredi – avant une reprise en main temporaire par Paris 2024 –, de jolies courbes disaient si les taux de bactéries respectaient ou non les seuils réglementaires. Depuis vendredi 18 octobre, c’est au tour du boulevard périphérique, dont l’abaissement de la vitesse à 50 km/h, le 1er octobre, fait tant parler, d’avoir son bilan de santé accessible à tous sur le site Internet de la municipalité parisienne, Paris.fr.

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Pour les opposants au passage de 70 km/h à 50 km/h, à commencer par Valérie Pécresse, la présidente (Les Républicains) de la région Ile-de-France, rouler moins vite n’aurait pas tant d’impact que cela sur la réduction du bruit, sur la pollution atmosphérique. Et cela se discuterait quant aux embouteillages. La droite francilienne dénonce en outre une mesure antisociale. Fin septembre, la région annonçait la mise en place d’un baromètre mensuel avec des indicateurs sur le bruit, la pollution de l’air, la vitesse et les embouteillages pour que chaque habitant d’Ile-de-France évalue « l’impact des décisions de la Ville de Paris ».

Les équipes d’Anne Hidalgo, la maire socialiste, répondent par un outil similaire mais plus fréquent : cinq chiffres publiés chaque vendredi, qui donnent « la météo » de l’autoroute urbaine par rapport à l’année précédente. Le tout à partir de « données brutes, d’éléments factuels, objectivés », pour répondre aux « fake news », explique David Belliard, l’adjoint écologiste chargé de la transformation de l’espace public et des transports.

« Ajustements »

Le bulletin numéro un du périph version Ville de Paris porte sur la semaine du 30 septembre au 4 octobre. Il s’agit d’une période de transition puisqu’il a fallu attendre le 10 octobre pour que l’ensemble des panneaux soient remplacés. Qu’importe. « Les effets d’annonce fonctionnent. Il y a des ajustements » sur les comportements, et déjà des effets positifs, commente M. Belliard, aux côtés de Patrick Bloche, le premier adjoint de la maire socialiste, de Dan Lert, l’élu chargé de la transition écologique, et des représentants des services de l’environnement et des grands projets. Si la vitesse de circulation la journée reste stable (37,7 km/h), elle a baissé entre 22 heures et 6 heures (55,1 km/h), comme la pollution sonore nocturne (– 2,6 décibels), précise le bulletin. La pollution atmosphérique est également moindre, comme les embouteillages  (– 37 %) et les accidents (– 68 %).

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