Le patronat français plus préoccupé de la taxe sur le patrimoine des ultrariches que du « trumpisme »

« Génie » ou « connard » ? C’était le 11 février, dans l’émission « Quotidien », sur TMC. Quatre jeunes entrepreneurs de la tech étaient invités à dire ce qu’ils pensaient d’Elon Musk, le créateur de Tesla et de SpaceX, nouveau bras droit du président américain, Donald Trump, et soutien de l’extrême droite en Allemagne et au Royaume-Uni. La veille, sur France 2, Xavier Niel, le patron d’Iliad (et actionnaire à titre individuel du Groupe Le Monde), avait admis que le « plus grand entrepreneur du monde » était « peut-être parfois un connard ». Mais, ce soir-là, dans « Quotidien », les jeunes se sont bien gardés de descendre en flamme ce personnage « clivant ».

Compliqué sans doute pour des jeunes pousses essentiellement financées par des fonds américains d’écorner l’icône de la tech californienne. Mais la séquence a écœuré Benoît Hamon, l’ancien candidat socialiste à la présidentielle de 2017, devenu directeur général de l’ONG de soutien aux migrants Singa Global.

« Quand il s’agit de parler de Musk et de son offensive raciste, on note que nos entrepreneurs ne disruptent guère. Ils applaudissent, inclinent la tête ou regardent ailleurs », a-t-il réagi, dans un message virulent – dénonçant le fait que, dans l’esprit de certains, avoir été un jour un génie du code puisse suffire pour recevoir « l’award du nazi cool » – publié dimanche 2 mars sur LinkedIn, puis supprimé à son insu par les administrateurs du site…

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