Meilleures Actions
Histoires Web lundi, février 3
Bulletin

Censurer ou ne pas censurer le gouvernement de François Bayrou, telle est la question pour les socialistes. A l’issue de la commission mixte paritaire, qui a finalisé, vendredi 31 janvier, le projet de loi finances 2025, le Parti socialiste (PS) ne s’est pas prononcé sur l’attitude à tenir, alors que le premier ministre a déjà annoncé qu’il activerait l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire passer un texte sans vote.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Budget : les socialistes restent hésitants sur l’attitude à adopter en cas de motion de censure, malgré les concessions obtenues

Pour le parti à la rose, ce dilemme prend les allures d’un piège, dont il pourrait, quelle que soit l’option choisie, ressortir abîmé. L’ancien premier ministre Lionel Jospin (1997-2002) a même appelé, samedi 1er février, dans l’émission « C L’hebdo » sur France 5, « les socialistes » et « l’ensemble des forces de gauche à ne pas voter la censure ». « [Ce] ne serait pas responsable », a tancé cette figure tutélaire du PS. De quoi encore accentuer la pression sur les députés.

« Quel que soit son choix, le PS va mécontenter une partie des électeurs dans des proportions assez comparables », résume Jean-Yves Dormagen, professeur de sciences politiques à l’université de Montpellier. Principale difficulté, la physionomie de son électorat, partagé entre une gauche modérée qui souhaite des compromis, et l’autre, plus radicale, en ligne avec le Nouveau Front populaire (NFP).

Il vous reste 72.4% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.