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Alors que la guerre en Ukraine se poursuit aux frontières de l’Union, que les Américains ont élu Donald Trump et que l’économie européenne est en plein décrochage, les institutions communautaires fonctionnent au ralenti depuis six mois. Après les élections européennes du 9 juin, la Commission devait être en ordre de marche le 1er décembre. Mais les nominations des commissaires divisent au sein du Parlement européen, l’extrême droite est en embuscade, la campagne électorale allemande s’invite aussi dans le débat et il est désormais possible qu’il faille attendre un peu plus.

Une première étape avait été franchie en juillet quand les eurodéputés ont confirmé la reconduction d’Ursula von der Leyen à la présidence de l’exécutif communautaire. Cette désignation a permis de valider la majorité parlementaire sur laquelle l’Allemande peut en théorie s’appuyer. A savoir les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen (PPE), le premier groupe politique au Parlement européen, les sociaux-démocrates (S&D), arrivés en deuxième position après le scrutin de juin, et les libéraux de Renew, qui pointent au cinquième rang.

Désormais, ces alliés politiques doivent investir chacun des commissaires qui entoureront Ursula von der Leyen, avant de voter sur l’ensemble du collège. La semaine dernière, le Parlement européen a confirmé 19 d’entre eux. Mais pour les sept restants, les trois groupes de la « majorité von der Leyen » n’arrivent pas à s’entendre et leurs présidents – Manfred Weber (PPE), Iratxe Garcia Perez (S&D) et Valérie Hayer (Renew) – n’ont pu que constater le blocage, lors d’une réunion avec la présidente de la Commission, mercredi 13 novembre.

« Pris en otage »

Si, dans les prochains jours, les protagonistes de cette crise ne trouvent pas un accord, le vote à Strasbourg sur l’ensemble du collège ne pourra pas avoir lieu le 27 novembre, comme prévu, et l’entrée en fonctions de la Commission sera différée. « Il est encore temps. C’est notre responsabilité et nous la prenons très au sérieux. Surtout quand on voit ce qui se passe dans le monde », veut croire Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen.

Sur les sept commissaires en attente de leur investiture, dont six vice-présidents exécutifs, trois posent problème – le Hongrois Oliver Varhelyi, nommé à la santé et au bien-être animal, l’Espagnole Teresa Ribera (à la transition écologique et à la concurrence) et l’Italien Raffaele Fitto (à la cohésion). Mais le sort des autres, dont celui du Français Stéphane Séjourné (stratégie industrielle), ne sera pas réglé tant que le leur n’aura pas fait l’objet d’un compromis.

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