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Histoires Web jeudi, février 20
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Pas moins de 16 558 œuvres : c’est le nombre de tableaux, de sculptures et de dessins considérés par les nazis comme de l’art dégénéré, produit par des malades mentaux, juifs, bolcheviques et, plus généralement, tous ceux qui, artistes d’avant-garde, n’adhéraient pas au réalisme glorifiant la « race » aryenne qu’Adolf Hitler, qui échoua dans sa jeunesse au concours d’entrée de l’Académie des beaux-arts de Vienne, avait la volonté d’imposer aux musées allemands. La liste complète est consultable sur le site du Victoria and Albert Museum, à Londres, le seul à posséder les 482 pages du tapuscrit original mettant ces œuvres à l’index.

Devant chacune d’elles figure une abréviation précisant son destin, vendue (combien et par quel marchand habilité par le régime), ou détruite : elles ont été plus de 5 000 dans ce cas, brûlées à Berlin en 1939. D’autres portent la mention « E », pour « Entartete », ce qui signifie qu’elles ont été accrochées dans ce qui fut la plus importante exposition d’art d’avant-garde de cette époque, « Entartete Kunst » (« art dégénéré »), voulue par Adolf Hitler et son ministre de la propagande, Joseph Goebbels, organisée à Munich en 1937 − elle tourna ensuite dans plusieurs villes d’Allemagne et aurait reçu entre 2 et 3 millions de visiteurs −, conjointement à une contre-exposition destinée à glorifier l’art promu par le Parti national-socialiste. La première regroupait environ 700 œuvres d’une centaine d’artistes les plus importants de l’époque. Avec, en bonne place, Pablo Picasso.

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