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Histoires Web lundi, juin 9
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Comment amplifier l’expérience de la littérature, la rendre intensément vivante, lui donner une dimension collective ? Julien Gosselin répond avec un spectacle qui fera date, hors normes dans tous les sens du terme. Musée Duras a laissé le public du Printemps des comédiens de Montpellier, où il était présenté samedi 7 et dimanche 8 juin, dans la sensation grisante d’avoir vécu une expérience d’une profondeur exceptionnelle. Une expérience, oui, plus qu’un spectacle. Une traversée : vous entrez dans la salle de théâtre à 10 heures, vous en ressortez quelque onze heures plus tard, en vous disant que cela aurait pu durer encore et encore.

L’ensemble emmène dans un paysage durassien bien éloigné des clichés qui collent à la peau d’une écrivaine qui attire les sarcasmes de ceux qui, en général, ne l’ont pas lue. L’amour, la mort, la folie, l’inscription dans l’histoire, dans un mélange indémêlable entre l’intime et le collectif, et plus que tout la littérature comme principe vital, qui était déjà au cœur des deux extraordinaires traversées théâtrales conduites par Julien Gosselin avec Roberto Bolano (2666, 2016) et Don de Lillo (Joueurs, Mao II, Les Noms, 2018) : tout est là.

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