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Après une morne édition 2022 désertée par la plupart des grands constructeurs, le Mondial de l’automobile de Paris retrouve une partie de son pouvoir d’attraction. Cette fois, la liste des absents (Mercedes, Nissan, Hyundai, Toyota, MG, DS Automobiles, Suzuki, Volvo) paraît plus courte que celle des participants à la manifestation qui se tiendra du 14 au 20 octobre au parc des expositions de la porte de Versailles.

Le besoin de reprendre contact avec des acheteurs souvent désorientés, l’espace libéré par la disparition du salon de Genève, mais aussi la nécessité de ne pas laisser toute la lumière à des concurrents chinois en quête de notoriété expliquent ce regain d’intérêt, qui intervient dans un contexte marqué par la dégradation du marché. Mal orientées depuis le début de l’année, les immatriculations ont encore décroché en août, reculant de 16,5 % en Europe et de 24 % en France. Et le contexte macroéconomique ne laisse pas entrevoir de grand espoir de rebond.

Ce coup d’arrêt, particulièrement marqué pour les voitures électriques, confirme que les ventes d’automobiles ne retrouveront pas leur niveau d’avant 2019 et que le rebond post-Covid a fait long feu. Pour les constructeurs, le plus grand défi est de faire tourner des usines en proie à des surcapacités manifestes. Les nouveautés qui seront dévoilées au Mondial sont d’autant plus dans l’obligation de trouver leur public.

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Néo-rétro électrique

Pour le groupe Renault, ce salon tombe à point nommé pour mettre en scène le lancement commercial de la R5. Jolie réinterprétation de son aînée des années 1970, ce petit modèle doit permettre aux ventes de voitures électriques du Losange de passer à la vitesse supérieure et de convaincre des acheteurs qui n’envisageaient pas spontanément de se convertir à l’électrique.

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L’inédite R4, elle aussi d’inspiration ouvertement néo-rétro, est un petit SUV (sport utility vehicle) à la vocation plus familiale que la R5. Très versé dans le vintage, Renault présentera un concept de véhicule utilitaire baptisé Estafette Concept, hommage à la fourgonnette des années 1960.

Pour sa part, Alpine dévoilera l’A290, variante très affûtée de la R5, et une préfiguration de l’A390, un coupé surélevé. Mobilize, filiale du groupe Renault spécialisée dans la mobilité urbaine, donnera à voir le Duo, un mini deux-places qui prendra la suite du Twizy.

Chez Stellantis, on pousse aussi les feux de l’électrique, mais la nouvelle Citroën C3 Aircross sera disponible à la fois en version essence et en version électrique. Peugeot introduit la e-508, qui vient compléter la gamme de la berline du même nom et Alfa Romeo la Junior, son premier modèle 100 % électrique. Pour sa part, Mini présente le SUV urbain Aceman, Kia l’EV3, un modèle aux fortes ambitions commerciales, Ford une réinterprétation (assez lointaine) du coupé Capri des années 1970, Skoda le très consensuel Elroq et Cadillac un modèle très baroque baptisé Lyriq. Audi accélère son électrification avec les A6 et Q8, alter ego des A5 et Q7 thermiques.

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