A cette époque, la fête était partout. Même les établissements publics, aux côtés des acteurs privés, devaient financer une partie du feu d’artifice du Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim), ce salon qui, chaque printemps, réunit les professionnels de l’immobilier à Cannes (Alpes-Martitimes) et dont la nouvelle édition ouvre mardi 11 mars.
Les soirées sur les yachts étaient légion, les maquettes gigantesques, les nuits trop courtes. Ces années de l’immobilier triomphant, quand les banques colonisaient les façades des hôtels, sont révolues. La pandémie de Covid-19 et le télétravail ont eu raison des années d’or du bureau, celles durant lesquelles personne n’a voulu prêter attention aux prévisions de l’Institut national de la statistique et des études économiques : la population active diminuant, il faudra moins de plateaux tertiaires à l’avenir.
« On doit se projeter dans un monde où il y aura moins de demandes de bureaux », confirmait, fin février, Pierre-Yves Guice, le directeur de Paris La Défense. « On n’en est qu’aux débuts de l’intelligence artificielle [IA], remarquait à ce même déjeuner Fabrice Allouche, le président de CBRE France, un des leaders du conseil immobilier en entreprise. C’est la nouvelle révolution. C’est un phénomène à ne pas écarter. » Le bureau, vidé par les robots dopés à l’IA, ne promettant plus de merveilles, les investisseurs diversifient leurs portefeuilles. L’intérêt pour les entrepôts logistiques, comme pour les data centers, explose. Mais le retour vers le résidentiel se confirme aussi. Faut-il y voir une aubaine pour le logement abordable qui manque tant aux Français ?
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