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Le conseil des ministres a prononcé, jeudi 12 juin, la dissolution de la Jeune Garde, mouvement antifasciste, et de Lyon Populaire, un groupe d’ultradroite, a annoncé Bruno Retailleau. Dans un message posté sur X, le ministre de l’intérieur s’est félicité de cette décision et a promis de « ne rien laisser passer ».

En revanche, le décret de dissolution du groupe Urgence Palestine, qu’il avait annoncé en même temps que ceux de la Jeune Garde et de Lyon populaire, n’a pas été présenté en conseil des ministres.

Mi-mai, le ministre avait confirmé dans un communiqué son intention de dissoudre par décret les trois groupes, après avoir lancé, le 29 avril, des procédures contradictoires les visant. Il reproche à ces trois « groupements de fait de provoquer à des agissements violents contre les personnes, provocations bien souvent suivies d’effets ».

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Ne pas se laisser la violence « se banaliser »

S’agissant de Lyon populaire, il l’accuse « de faire l’apologie de la collaboration avec le nazisme et de provoquer à la haine, à la violence et à la discrimination envers les étrangers ».

Quant à Urgence Palestine, il lui reproche de « faire l’apologie d’une organisation terroriste comme le Hamas, d’appeler à l’intifada sur le territoire national et de provoquer à la haine, à la violence ou la discrimination contre les juifs ». Dès l’annonce de la procédure de dissolution d’Urgence Palestine et de la Jeune Garde, des manifestations avaient été organisées dans plusieurs villes dont Paris.

La Jeune Garde a été cocréée en 2018 par Raphaël Arnault, député de La France insoumise depuis 2024, qui se qualifie de « marxiste matérialiste ». « Alors que nous venons de vivre, en seulement quelques semaines, une série d’agressions, d’attaques et même d’attentats de l’extrême droite, le gouvernement Bayrou prononce la dissolution de la Jeune Garde sous demande directe du RN », a fustigé M. Arnault, porte-parole du mouvement.

Dans un communiqué en réaction à l’annonce, la Jeune Garde a également estimé que le gouvernement « participe » à la « banalisation des discours racistes et plus largement des idées de l’extrême droite ».

Amnesty International France, par la voix de sa présidente, Anne Savinel-Barras, avait fait valoir qu’une dissolution d’Urgence Palestine « en plein génocide dans la bande de Gaza serait un acte très grave ». Bruno Retailleau avait répliqué alors que le gouvernement ne « pouvait pas laisser la violence se banaliser et devenir un mode d’expression parmi d’autres ». « Face à l’ensauvagement de la société dont nous constatons chaque jour les conséquences dramatiques », avait-il poursuivi, « l’Etat ne saurait tolérer que de tels groupements continuent à exalter impunément la haine et la violence, quelle que soit leur orientation politique ou idéologique ».

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Le Monde avec AFP

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