Le ministère de l’éducation nationale « s’engage » à financer « la poursuite de l’expérimentation » sur la « tenue unique » à l’école « pour l’année scolaire 2025-2026 », a-t-il annoncé, vendredi 7 mars, en réponse à des collectivités qui anticipent un désengagement de l’Etat.
Un bilan de l’expérimentation en cours depuis la rentrée 2024 sera établi fin avril, permettant « de déterminer les ajustements » nécessaires pour l’année scolaire 2025-2026 « dans les écoles et les établissements qui poursuivront le projet », a expliqué le ministère dans un communiqué.
Annoncée à l’automne 2023 par Gabriel Attal, alors ministre de l’éducation nationale, l’expérimentation de l’uniforme concernait à la rentrée 2024 environ 90 établissements scolaires, moins que la centaine d’abord prévue.
Un projet accueilli avec scepticisme
Elle est à ce stade cofinancée par les collectivités volontaires et l’Etat – le ministère de l’éducation nationale. L’Etat finance ces tenues à hauteur de 50 % de leur coût, dans la limite d’un montant maximum de 100 euros par élève et par année scolaire. Cette année, la part de l’Etat s’est élevée à 1,6 million d’euros pour l’année scolaire 2024-2025, précise le ministère.
Anticipant un désengagement de l’Etat, accaparé par d’autres priorités budgétaires, certaines collectivités ont cependant décidé d’abandonner cette expérimentation, comme la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ou émis des doutes ces derniers jours sur sa poursuite.
L’expérimentation de l’uniforme a été accueillie avec hostilité ou scepticisme par une bonne partie des acteurs de l’éducation nationale, syndicats enseignants en tête, qui y ont vu un « gadget » ou un clin d’œil aux propositions de la droite ou du Rassemblement national.