Pour rassurer les Mexicains au sujet des négociations menées entre son gouvernement et les Etats-Unis, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a souvent répété : « Nous n’avons pas d’autre choix que de nous entendre, car nous resterons voisins et partenaires. » Face à l’émotion provoquée par les raids du service de l’immigration et des douanes (ICE) à Los Angeles, en juin, elle a affirmé vouloir placer la question migratoire au cœur des discussions bilatérales et obtenu que le thème figure bien à l’agenda.
« Ce n’est pas avec des rafles ni avec la violence que l’on progressera, mais grâce à une réforme migratoire qui reconnaît enfin le rôle des migrants dans l’économie et la société américaine », déclarait-elle, le 10 juin. C’est elle qui a proposé à son principal partenaire commercial un accord articulé autour de trois volets : sécurité, commerce et migration.
Mme Sheinbaum comptait présenter personnellement ce projet à Donald Trump lors du sommet du G7 qui s’est tenu au Canada, du 15 au 17 juin, mais le président américain avait déjà quitté précipitamment celui-ci, pour se consacrer à la guerre entre Israël et l’Iran quand elle a atterri. Donald Trump, qui n’a toujours pas convié son homologue dans le bureau Ovale ni envoyé sur place son secrétaire d’Etat, Marco Rubio, alors même qu’il évoque presque chaque jour publiquement le Mexique, aurait cependant accepté que l’immigration soit désormais traitée comme un sujet distinct, séparé de la sécurité.
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