Le cabinet de sécurité de la présidence mexicaine au grand complet a organisé une conférence de presse, mercredi 13 août, pour confirmer une information donnée la veille par les Etats-Unis : le transfert de 26 narcotrafiquants mexicains dans plusieurs prisons américaines. Aux côtés des chefs de l’armée et de la marine, le ministre de la sécurité publique, Omar Garcia Harfuch, a précisé que 988 militaires et policiers avaient participé à l’opération, la veille. Le procureur Alejandro Gertz a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une « extradition » vers les Etats-Unis mais d’un « transfert de prisonniers réclamés par la justice américaine, qui s’est engagée à ne pas les condamner à la peine de mort ».
M. Harfuch a justifié cette opération par la nécessité « d’améliorer la sécurité nationale, alors que ces hommes continuent à diriger leurs organisations depuis la prison en corrompant ou menaçant les autorités pénitentiaires ». Mais pour les spécialistes du crime organisé, cette « expulsion », à l’instar de l’extradition de 29 autres narcotrafiquants en février, répond surtout à la pression constante de Washington pour que le Mexique freine l’exportation de fentanyl vers leur territoire.
Il vous reste 82.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.