Après le meurtre du député Charles Ong’ondo Were, mercredi 30 avril à Nairobi, le porte-parole de la police nationale, Muchiri Nyaga, a écrit que « la nature de ce crime semble être à la fois ciblée et préméditée » dans un communiqué publié sur X jeudi 1er mai.
Selon des éléments recueillis par la police à l’aide de témoins oculaires, une moto transportant un conducteur et un passager s’est arrêtée à côté d’une voiture avec, à son bord, le député, sur la route principale de Ngong, qui traverse la capitale, vers 19 h 30 (20 h 30 à Paris) mercredi. Le passager de la moto s’est alors approché du véhicule et a fait feu, avant de sauter sur la moto et de prendre la fuite.
Le député a été conduit à l’hôpital, où sa mort a été constatée. Selon la police, ni le conducteur du véhicule ni un autre passager qui se trouvait à bord, n’ont été blessés. Des forces de l’ordre « sont sur les lieux, reconstituant les circonstances entourant de la mort [du député] », précise le communiqué.
« Un brave fils du pays »
Charles Ong’ondo Were était le député de la circonscription de Kasipul, une région rurale de l’ouest du Kenya. Il appartenait au Mouvement démocratique orange de Raila Odinga, opposant historique kényan qui a formé une alliance avec le président, William Ruto, ces derniers mois.
« Que Dieu donne à la famille et aux habitants de Kasipul la force de supporter la perte de l’honorable Charles Ong’ondo Were », a réagi M. Ruto sur X, exhortant la police à « mener une enquête approfondie sur cet incident ». « Les responsables doivent rendre des comptes », a-t-il ajouté.
« Nous avons perdu un brave fils du pays », avait assuré jeudi Raila Odinga, en déplorant que le député ait été « abattu sans pitié et de sang-froid ».