« Le mercato d’hiver rompt l’équité des compétitions en accordant aux clubs riches un droit à l’erreur »

La cérémonie avait été aussi émouvante qu’inédite, ce 31 août 2022. A l’issue d’un match de la 5^e journée de Ligue 1, Seko Fofana, milieu de terrain et capitaine du RC Lens, officialisait la prolongation de son contrat. Dans un stade Bollaert plongé dans le noir puis illuminé par quelques feux d’artifice, le joueur et ses dirigeants s’installaient autour d’une table dans le rond central pour signer les documents.

L’entraîneur Franck Haise lui avait même apporté un maillot affichant l’année 2025, terme prévu du nouvel engagement de l’Ivoirien, convoité par quelques clubs huppés. Après deux bonnes saisons depuis son retour dans l’élite, Lens allait achever celle qui commençait à la deuxième place.

Hélas, dans le football, les attachements sont aussi illusoires que les échéances contractuelles. L’été suivant, Fofana répondait à l’appel des pétrodollars et rejoignait le Al-Nassr FC, club saoudien qui prenait part à la vaste opération de recrutement destinée à faire de la Saudi Pro League (SPL) un championnat « all stars ».

Petit mercato devenu gros

Malgré près d’1 milliard d’euros dépensés en 2023, le projet saoudien battait déjà de l’aile six mois plus tard, et une vague de retours s’amorçait, notamment de joueurs encore jeunes qu’on s’était étonné de voir mettre de côté des carrières prometteuses.

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