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La morosité des éditeurs est plus que palpable au 52e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, qui se tient jusqu’au dimanche 2 février. Non seulement la direction du festival est accusée par le Syndicat des éditeurs alternatifs, qui regroupe une cinquantaine de petites maisons d’édition, de « management brutal, opacité des montages financiers, confusion d’intérêts publics et privés, népotisme… », mais l’ex-responsable de la communication du festival a affirmé, dans L’Humanité Magazine, avoir été droguée et violée par un de ses collègues lors de la précédente édition.

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Elle a été licenciée après que sa parole a été mise en doute. Ces révélations contribuent à mettre en cause la direction du festival, qui réfute toutes ces accusations « avec la plus grande fermeté ». Le Syndicat national de l’édition a publié un communiqué, mercredi 29 janvier, « en souhaitant que toute la lumière soit faite, y compris par voie de justice ».

Dans ce contexte particulièrement lourd, les chiffres ajoutent encore au marasme. Après une décennie flamboyante, un sérieux tassement se fait sentir. En 2024, le chiffre d’affaires des bandes dessinées et mangas vendus en France – 143 millions d’euros – a baissé de 4,4 % par rapport à 2023 et, en volume, 68 millions d’exemplaires ont été écoulés contre 75 millions, en 2023, soit un recul de 9 %, selon l’institut NielsenIQ GFK, qui publie son étude annuelle, jeudi 30 janvier. Signe aussi que le prix des BD a très fortement augmenté en un an (+ 5 %). Ce coup de frein n’est pas le seul apanage de la France, nos voisins européens, à l’exception de l’Irlande, subissent tous un contrecoup, avec une baisse des ventes en volume par rapport à 2023.

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