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Le directeur général et deux employés de la société australienne Resolute Mining ont été remis en liberté, mercredi 20 novembre au Mali, selon une source judiciaire et un responsable local de la mine d’or, après un accord de 160 millions de dollars (environ 151 millions d’euros) avec le gouvernement. Les trois hommes avaient été arrêtés en novembre après s’être rendus à Bamako pour ce qu’ils pensaient être des négociations de routine avec la junte au pouvoir. Au lieu de cela, le directeur général britannique, Terence Holohan, et deux de ses collègues avaient été « détenus de manière inattendue » pour être interrogés.
« Les trois responsables de la société australienne qui avaient été interpellés sont remis en liberté après la signature d’un protocole d’accord entre les deux parties », a déclaré une source judiciaire. « Le PDG et les deux autres responsables de la société ont été effectivement libérés », a précisé un responsable malien de la mine de Syama (nord-ouest). Resolute détient 80 % d’une filiale qui possède cette mine d’or, l’Etat malien contrôlant les 20 % restants, selon le site web de la société.
Le paiement de 160 millions de dollars constitue un obstacle important pour Resolute, qui, selon ses états financiers, détient 157 millions de dollars en liquidités. Resolute a déclaré qu’elle verserait au gouvernement malien 80 millions de dollars prélevés sur les « réserves de trésorerie existantes » et qu’elle effectuerait un autre paiement de 80 millions de dollars dans les « mois à venir ».
Depuis qu’ils ont pris le pouvoir, les dirigeants militaires du Mali ont promis de récupérer les revenus de l’exploitation de l’or auprès des sociétés étrangères opérant dans le pays. C’est la deuxième fois au cours des derniers mois que des employés d’une société minière étrangère sont détenus. Bien qu’il soit l’un des principaux producteurs d’or en Afrique, le Mali est l’un des pays les plus pauvres du monde. Cet Etat d’Afrique de l’Ouest est plongé dans une crise politique, sécuritaire et économique et lutte depuis 2012 contre les groupes armés d’Al-Qaida et de l’Etat islamique (EI), ainsi que contre une insurrection séparatiste dans le nord du pays.
