Meilleures Actions
Histoires Web mardi, avril 8
Bulletin

Le Mali et ses alliés du Niger et du Burkina Faso ont annoncé, dimanche 6 avril, le rappel de leurs ambassadeurs respectifs en Algérie, pays qu’ils ont accusé d’avoir abattu, fin mars, un drone de l’armée de Bamako au nord du territoire malien, près de la frontière algérienne.

« Le collège des chefs d’Etats de l’AES [Alliance des Etats du Sahel] décident de rappeler pour consultations les ambassadeurs des Etats membres accrédités à Alger », ont annoncé les trois pays dans un communiqué commun. Cette décision intervient dans un climat de profonde dégradation des relations entre les deux pays.

Le 1ᵉʳ avril, Alger avait dit avoir abattu un drone de reconnaissance armé qui avait pénétré son espace aérien. A la suite d’une enquête, le Mali a « conclu avec une certitude absolue que le drone a été détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien », a affirmé dans un communiqué le ministère des affaires étrangères malien. Les autorités algériennes n’avaient pas réagi dans l’immédiat.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’Algérie à la peine face à une nouvelle géopolitique régionale hostile

Tensions croissantes entre le Mali et l’Algérie

Selon les autorités maliennes, dirigées par des militaires au pouvoir depuis un double coup d’Etat en 2020 et 2021, l’épave du drone a été localisée dans une zone située à 9,5 kilomètres au sud de la frontière entre les deux pays.

« La distance entre le point de rupture de liaison avec l’appareil et le lieu de localisation de l’épave est de 441 mètres. Ces deux points sont tous situés sur le territoire national », dit le communiqué, ajoutant que l’aéronef « est tombé à la verticale, ce qui, probablement, ne peut s’expliquer que par une action hostile causée par des tirs de missiles sol-air ou air-air ». « Face à la gravité de cet acte d’agression inédit », le Mali « condamne avec la dernière rigueur cette action hostile, inamicale et condescendante des autorités algériennes », poursuit le document.

Le Mali a par ailleurs annoncé plusieurs mesures, notamment la convocation de l’ambassadeur d’Alger sur son territoire pour « protester » contre son pays, le retrait avec effet immédiat du comité d’état-major conjoint (CEMOC), une alliance de plusieurs forces armées du Sahel.

Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés Entre l’Algérie et le Niger, les migrants de la discorde

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.