François Commeinhes, maire de Sète (Hérault, divers droite), a annoncé sa démission mercredi 30 avril à la suite de sa condamnation définitive pour détournement de fonds publics. La Cour de cassation avait en effet ce même jour confirmé l’arrêt de la cour d’appel de Montpellier d’octobre 2023 le condamnant à un an de prison avec sursis, 15 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.
« Démocrate et républicain avant tout, je respecte sincèrement cette décision de justice, aussi disproportionnée puisse-t-elle être sur le fond. Empêché d’exercer ma fonction de maire et président d’agglomération, je vais remettre ma démission au préfet », a déclaré l’ancien sénateur (2014-2017, UMP puis Les Républicains) de 75 ans dans une vidéo postée sur Facebook.
M. Commeinhes, maire de la ville portuaire de 45 000 habitants depuis 2001, a chargé sa première adjointe, Blandine Authié, d’assurer l’intérim de la gestion des affaires municipales jusqu’à ce que le préfet prenne acte de sa décision. Dans un délai de quinze jours, un conseil municipal devra être organisé afin de désigner un nouveau maire.
Relaxé en première instance, M. Commeinhes avait été déclaré coupable en appel d’avoir signé, de 2016 à 2019, des arrêtés augmentant de façon jugée irrégulière les rémunérations de l’ancien directeur général des services de la municipalité, Patrice Millet, à hauteur de 99 000 euros, et de la responsable du service immobilier, pour 44 000 euros.
« Seule une erreur administrative, commise volontairement par une personne malhonnête qui a trahi ma confiance, aura mis fin à ces mandats. C’est là mon seul regret », a affirmé celui qui aura été à la tête de Sète pendant vingt-quatre ans.