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Histoires Web mardi, juin 10
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L’euphorie peut être mauvaise conseillère. Le 20 mai, deux jours après l’écrasante victoire de Bruno Retailleau à la tête du parti Les Républicains (LR), la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, affirme que « le macronisme, probablement, trouvera une fin dans les mois qui viennent, avec la fin du deuxième quinquennat du président [de la République, Emmanuel] Macron », provoquant l’indignation des macronistes les plus zélés.

A l’issue du conseil des ministres suivant, l’ancienne sénatrice des Yvelines, embarrassée, sollicite un aparté avec le chef de l’Etat. Elle ne voulait pas dire que le macronisme vivait ses derniers jours, explique-t-elle, mais simplement rappeler que son héraut ne pourrait pas se représenter en 2027, ce qui poserait la question de savoir « comment on rebâtit la suite ». Emmanuel Macron se montre magnanime : « Il faut juste faire attention aux équilibres au sein du gouvernement. »

La question est désormais sur la table, alors que le quinquennat semble déjà toucher à sa fin : le macronisme survivra-t-il à Emmanuel Macron ? En 2017, ce dernier est élu « par effraction », comme il l’a lui-même analysé, profitant, à l’époque, de l’effondrement du Parti socialiste (PS) et du discrédit du candidat LR François Fillon, cerné par les affaires. Il a vu, durant le quinquennat de François Hollande, comment la diversité des expressions pouvait mener une famille politique à sa perte. Aussi empêchera-t-il soigneusement En marche !, créé en avril 2016, de devenir un vrai parti, avec des débats en son sein et un processus démocratique pour choisir ses candidats. Emmanuel Macron se vit comme un entrepreneur de la politique, refusant tout appareil susceptible d’entraver sa liberté de mouvement et de décision.

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