Un homme de 94 ans peut se permettre de donner quelques conseils à un « jeunot » de 78 ans, même si ce dernier est président des Etats-Unis. Le légendaire investisseur américain Warren Buffett a profité de la lettre annuelle à ses actionnaires, publiée samedi 22 février, pour renvoyer Donald Trump à ses responsabilités économiques de base : garder le dollar stable.
Evidemment, au-delà de son âge canonique, le patron de Berkshire Hathaway a quelques arguments à faire valoir pour être écouté. En 1956, il rachetait une entreprise de textile mal en point qui n’avait pas payé d’impôts depuis dix ans, rappelle-t-il : depuis, sa holding a versé plus de 101 milliards de dollars (96 milliards d’euros) au Trésor américain (dont quasi 27 milliards de dollars en 2024), « bien plus que n’importe quelle entreprise américaine, y compris les titans de la tech ».
Cet argent – et les futures contributions de Berkshire –, dépense-le « avec sagesse », enjoint-il dès lors à « Oncle Sam », alias « Oncle Donald ». Prends soin des gens qui ont eu la malchance de « tirer la courte paille » dans la vie, ajoute le donateur démocrate, « ils le méritent ». Et surtout, poursuit-il, « n’oublie jamais que nous avons besoin que tu maintiennes une devise stable et que ce résultat requiert à la fois de la sagesse et de la vigilance de ta part ».
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