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Face au déluge de déclarations de Donald Trump, Vladimir Poutine reste étrangement muet. Tout, dans le verbe et les actes du président américain, confirme ces derniers jours sa volonté de se rapprocher de la Russie trois ans après l’invasion de l’Ukraine. Mais le chef du Kremlin ne dit mot. « Cette approche américaine est globalement positive, mais il y a des nuances », s’est contenté de déclarer, mercredi 5 mars, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin. Evasif, il commentait les déclarations faites la veille par Donald Trump, lors de son discours devant le Congrès, sur les possibilités de pourparlers pour mettre fin au conflit.
La réaction minimaliste du Kremlin contraste avec les remarques triomphalistes sur les réseaux sociaux : l’altercation, vendredi 28 février, à la Maison Blanche, de Donald Trump avec Volodymyr Zelensky, présentée à Moscou en véritable humiliation pour le président ukrainien, puis l’annonce, mardi par Washington, du gel du soutien militaire à Kiev, sont louées comme autant de succès pour Vladimir Poutine.
« Le chef du Kremlin, lui, reste toutefois une boîte noire…, rappelle un haut diplomate européen longtemps en poste à Moscou. Lorsqu’il prend une décision, il n’hésite pas à frapper fort. Mais avant, détestant agir sous pression, il attend et observe. Puis, maître du consensus au sein de ses élites, il fait son choix. »
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