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Histoires Web dimanche, octobre 6
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Des textes inédits de Stefan Zweig… Encore ? A intervalle régulier, jusqu’à plusieurs fois par an parfois, des textes inconnus de l’auteur du Monde d’hier (2013, Les Belles lettres) paraissent en français. Nouvelles, romans, essais, biographies, textes sur l’Europe… L’exploration de la production pléthorique de l’écrivain autrichien mort en 1942, semble sans fin.

Cet automne, Stefan Zweig nous revient à nouveau, sous un prisme singulier mais d’une actualité sidérante à chaque page. Composé de cent vingt lettres et cartes postales adressées par l’écrivain entre 1900 et 1941 à quarante-trois destinataires, Cosmopolite (Editions du Portrait, traduction de Frédérique Laurent) est un recueil qui explore la relation de l’écrivain au judaïsme, au sionisme et à la création d’un Etat juif.

A l’origine de ce projet, l’historien allemand Stefan Litt. Chargé depuis 2010 des archives en langue allemande à la Bibliothèque nationale d’Israël (BNI), à Jérusalem, il souligne la valeur de ces échanges épistolaires pour mieux comprendre l’intellectuel qu’était Stefan Zweig : « Il y a eu des tentatives au fil des années pour reconstruire ce qu’il pensait du judaïsme et de ses origines. Mais la correspondance représente une occasion directe d’en apprendre énormément
sur la pensée et les sentiments d’un auteur. »

Un heureux hasard

Eparpillée à travers le monde au gré des ventes et des cessions des archives de leurs destinataires, la correspondance de Stefan Zweig est abondante. « Il n’en existe pas encore de publication ni de recension exhaustives, mais les chercheurs estiment qu’il a écrit vingt-cinq mille lettres et cartes postales au cours de sa vie », explique Stefan Litt. Il existe bien une édition allemande en quatre volumes d’un millier de missives, mais, jusque-là, les éditeurs, en France et ailleurs, ont préféré publier cette manne par destinataires : ses échanges avec Hermann Hesse, Klaus Mann ou Romain Rolland sont ainsi disponibles.

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La recherche thématique sur un sujet donné n’est en revanche possible qu’en allant consulter une à une les milliers de lettres parues ou encore inédites. Une gageure, « en particulier pour les auteurs juifs allemands ou autrichiens de cette période, qui ont dû fuir leur pays, souvent dans la précipitation, souligne Stefan Litt. Certains ont emporté une partie de leurs archives, d’autres les ont laissées sur place. Stefan Zweig avait fait don à la Bibliothèque de Jérusalem, en 1933, de centaines de lettres qu’il avait reçues mais celles dont il est l’auteur sont plus difficiles à localiser. »

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