L’Autorité palestinienne présente son plan pour la reconstruction de la bande de Gaza
Le premier ministre de l’Autorité palestinienne (AP) a présenté, jeudi à Ramallah, en Cisjordanie, un plan de reconstruction de la bande de Gaza, bien que la gouvernance future du territoire ravagé par la guerre reste floue.
« J’aimerais croire que, d’ici à douze mois, l’Autorité palestinienne sera pleinement opérationnelle à Gaza », a déclaré Mohammad Mustafa. Le plan de reconstruction prévoit trois phases étalées sur cinq ans, d’un coût de 65 milliards de dollars (environ 55 milliards d’euros), et concerne 18 secteurs, dont le logement, l’éducation et la gouvernance.
Il s’appuie sur les décisions prises lors d’un sommet des pays arabes organisé au Caire en mars. M. Mustafa a rappelé que c’est dans ce cadre que l’Egypte et la Jordanie formaient déjà des policiers palestiniens. « Notre vision est claire », a-t-il affirmé devant une assemblée de ministres palestiniens, de chefs d’agences de l’ONU et de diplomates.
« Gaza doit être reconstruite comme une partie ouverte, connectée et prospère de l’Etat de Palestine », a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement, ancien cadre de la Banque mondiale et ex-directeur d’un fonds d’investissement palestinien, a précisé que des discussions techniques étaient en cours avec l’Union européenne, l’un des principaux bailleurs de l’Autorité palestinienne.
Le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, à l’issue d’affrontements avec le Fatah du président de l’AP, Mahmoud Abbas. Le plan pour la bande de Gaza de l’administration Trump n’exclut pas la création d’un Etat palestinien et envisage que l’AP y joue un rôle, tout en exigeant qu’elle se réforme. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’oppose, quant à lui, à la création d’un Etat palestinien et a l’idée que l’AP administre l’enclave.