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Le Hamas n’est plus que l’ombre de lui-même. Ses principaux chefs ont été éliminés les uns après les autres, à Beyrouth pour Saleh Al-Arouri, à Téhéran pour Ismaïl Haniyeh, et à Gaza même pour Yahya Sinouar, le principal architecte de l’attaque du 7-Octobre, qui régnait d’une main de fer sur le territoire palestinien. Puis, tous les rangs ont été peu à peu décimés, officiers, sous-officiers, soldats, forces de police, ingénieurs, cadres. Son arsenal militaire, dont ses milliers de roquettes, a été en immense partie détruit. Le Hamas ne représente plus la menace qu’il était à la veille du pire massacre de l’histoire d’Israël, et ce, depuis de nombreux mois, si l’on croit le président américain, Joe Biden, qui avait déclaré en mai 2024 que le mouvement islamiste palestinien « n’est plus capable de mener un autre 7-Octobre ».

Mais cette ombre règne encore sur l’enclave. « C’est très difficile à admettre pour la plupart des Israéliens, mais c’est la réalité. Le Hamas, quinze mois après le début de cette guerre, après avoir subi des dommages sans précédent, reste l’acteur dominant à Gaza », estime Michael Milstein, ancien officier des services de renseignement israéliens.

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