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Il a fallu trois jours pour que le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, réagisse à la chute de son proche allié syrien Bachar Al-Assad. Mercredi 11 décembre, dans un discours pour une fois non retransmis en direct à la télévision iranienne, la plus haute autorité du pays a implicitement admis l’échec de l’« axe de la résistance », conçu comme un front contre Israël et les Etats-Unis sous l’égide de l’Iran et avec l’aide de groupes armés actifs au Liban, en Irak, en Syrie, au Yémen et à Gaza. Aujourd’hui, cet axe semble plus fragilisé que jamais.

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« Ce qu’il s’est passé en Syrie est une leçon pour nous », a affirmé Ali Khamenei devant plusieurs milliers de partisans rassemblés à Téhéran. « L’une des leçons est d’éviter tout manque de vigilance face à un ennemi qui agit rapidement. Les véritables conspirateurs (…) se trouvent aux Etats-Unis et dans le régime sioniste [Israël, selon la terminologie officielle]. » Pendant les cinquante minutes de son allocution, le Guide suprême n’a cependant jamais mentionné Bachar Al-Assad par son nom.

« Des explications »

Pour Arman Mahmoudian, chercheur au Global and National Security Institute de l’université de Floride du Sud, ces déclarations témoignent d’une « reconnaissance d’un revers stratégique majeur » pour l’Iran. « Aujourd’hui, alors que le régime de Bachar Al-Assad est tombé, les dirigeants de la République islamique doivent des explications à leurs soutiens et à l’ensemble de la population. Le soutien militaire de l’Iran à la Syrie a coûté entre 30 et 50 milliards de dollars [entre 28,5 milliards et 47,5 milliards d’euros], en plus de la perte d’environ 4 000 soldats iraniens », précise-t-il.

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