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Après une réunion du comité social et économique central (CSEC) jeudi à Saint-Etienne, plusieurs sources syndicales du groupe Casino ont annoncé vendredi 6 septembre que ce dernier va supprimer plus de 3 000 postes dans le cadre du plan social annoncé en avril. La direction du groupe de distribution a refusé de confirmer ou de démentir ces chiffres, mais a assuré que « tous les postes supprimés ne se traduiraient pas par des licenciements secs ». Jusque-là, elle donnait une fourchette large de réduction comprise entre 1 293 et 3 267 postes.

Lors du CSEC jeudi, les deux principales entités du groupe ont communiqué aux syndicats les détails du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Distribution Casino France (DCF), qui gère les magasins et le siège social du groupe, prévoit 2 029 suppressions de postes, et Easydis, sa filiale logistique en prévoit 740, avec la fermeture de quatre entrepôts et la vente de deux sites, selon les syndicats.

« Ce sont au total plus de 3 000 salariés qui sont concernés », si l’on ajoute les postes qui vont disparaître dans les autres sociétés du périmètre historique du groupe, ainsi qu’au sein de Monoprix et de Franprix, a déclaré vendredi à l’Agence France-Presse (AFP) Hervé Preynat, délégué syndical central CFDT d’Easydis. Les représentants des quatre autres organisations syndicales représentées dans le groupe ont confirmé ces données.

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Cession de plus de 260 magasins cette année

Selon une source anonyme au sein de la direction, plus de cent demandes de départ volontaire anticipées ont déjà été formulées « et le processus continue ». En outre « il y aura plus de 1 000 postes à pourvoir à l’échelle du groupe », ce qui pourra « atténuer l’impact en termes de licenciements », a-t-elle ajouté.

Casino avait annoncé au début de juillet la cession de 66 magasins grand format au groupement Les Mousquetaires et à Auchan Retail France, conformément à un accord qui avait déjà conduit le groupe à céder plus de 200 hypers et supermarchés à ses concurrents au printemps.

Les organisations syndicales ont rendu à l’unanimité un « avis défavorable concernant le déroulement de l’ensemble de la procédure ». Certains représentants du personnel dénoncent « la faiblesse du volet social, avec des indemnités supra-légales plafonnées à six mois de salaire pour les personnes licenciées ayant plus de vingt ans d’ancienneté et un congé de reclassement fixé à 70 % du salaire brut ».

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D’autres élus mettent en avant « l’insuffisance de l’information » durant la procédure et les incertitudes sur « l’avenir du groupe » que le consortium repreneurs, emmené par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, veut réorienter sur le commerce alimentaire de proximité.

A la fin de 2022, Casino employait encore quelque 200 000 personnes dans le monde, dont 50 000 en France, avant de multiplier les cessions. Ses effectifs étaient passés au-dessous de 30 000 salariés en France, avant même l’annonce du plan social.

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Le Monde avec AFP

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