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Une paroi blanche s’élance à l’assaut des cintres du théâtre de Sartrouville (Yvelines). Sa verticalité s’adoucit au sol où elle s’affale comme une vague sur la plage. Dans quelques minutes, elle se disloquera le long d’une faille de plus en plus large. Des morceaux se disperseront tels les îlots d’un archipel, révélant ici un trampoline, là un trapèze. « C’est mon iceberg, glisse, ému, le metteur en scène et acrobate Mathurin Bolze. Il culmine à 5 m 50. Et il est précaire comme tous les icebergs », ajoute cette figure de premier plan du cirque contemporain.
Perché sur la tranche de l’un des pans, l’acrobate Léon Volet marche, pensif, avance et recule, calcule longuement avant de se jeter sur son mât chinois et s’y enrouler d’un revers de hanches. « C’était doux et très beau à voir », lui dit Bolze. A côté, deux trampolinistes testent leurs sauts et rebonds le long de la paroi. « Mattéo Callewaert et Dario Carrieri ont inventé des portés sur le trampo que je n’ai jamais vus, poursuit-il. On dirait que Mattéo jongle Dario. Ils viennent d’avoir 20 ans et ce sont les plus jeunes de la compagnie… »
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