La ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé, dimanche 27 avril, que le gouvernement souhaite « d’ici à la fin de l’année proposer dans le budget » la suppression ou la fusion d’un tiers des agences et des opérateurs de l’Etat. Les universités ne seront pas concernées par cette proposition, selon la ministre, qui a argumenté sa déclaration sur Europe 1 et CNews par la nécessité « que nous réduisions notre complexité, que nous remettions un Etat plus fort, plus efficace sur le terrain ».
« L’Etat (…) va faire du ménage dans son organisation », a-t-elle défendu. Les fusions et suppressions déboucheront sur « moins d’emploi public », selon la ministre, qui a précisé sur ce sujet : « on a plein de moyens sans faire dans la casse sociale ou dans la tronçonneuse ». Le non-remplacement des départs à la retraite dans ces structures, qui rassemblement 180 000 personnes, toujours selon Amélie de Montchalin, est notamment envisagé.
« Il n’y a pas de l’argent de l’Etat »
« Nous avons une organisation qui est devenue par certains aspects illisibles, qui est devenue difficile à comprendre pour les Français et qui d’ailleurs, je crois, créée des inefficacités pour l’Etat », a-t-elle également avancé.
Sur la méthode, la ministre a déclaré qu’un premier « travail » était en cours « sous l’autorité du premier ministre, mené par les plus hautes autorités administratives de ce pays, pour que l’Etat lui-même fasse sa vision des choses ». Mme de Montchalin a salué un second « travail », celui de la commission d’enquête sur les missions des agences, opérateurs et organismes consultatifs de l’Etat au Sénat, devant laquelle elle doit être auditionnée à la mi-mai. « Je ferai des annonces à ce moment-là aussi », a prévu la ministre. « Il n’y a pas de l’argent de l’Etat, il n’y a que l’argent des Français », a-t-elle conclu.
En 2024, le déficit public s’est creusé à 5,8 % du produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement espère le ramener à 5,4 % cette année, au prix d’un effort budgétaire d’une cinquantaine de milliards d’euros, renforcé récemment par 5 milliards supplémentaires. Il entend ensuite le réduire à 4,6 % en 2026 grâce à un nouvel effort chiffré à 40 milliards d’euros.