A ce stade, ce n’est qu’une piste, mais elle est énoncée noir sur blanc. Dans un document que le gouvernement a envoyé aux associations d’élus, dans le cadre des discussions financières – la conférence de financement des territoires – lancées par le premier ministre le 6 mai, il est listé les enjeux des pourparlers. Dont celui-ci : « Analyser différents scénarios d’évolution (y compris une “année blanche’’) en recettes et dépenses de fonctionnement. »
L’« année blanche » consisterait à donner autant aux collectivités en 2026 qu’en 2025, c’est-à-dire sans tenir compte de l’inflation. Cette hypothèse a été rapidement évoquée, sans s’appesantir, au cours de la réunion, lundi 26 mai, entre le gouvernement et les représentants des élus locaux, lors du premier « groupe de travail » de la conférence financière territoriale.
Ce programme de discussions s’articule autour de quatre groupes de travail qui ont été lancés avec les élus. François Bayrou, qui prépare le projet de budget pour 2026, envisage 40 milliards d’euros d’économies, et les collectivités locales seront, comme en 2024, appelées à participer à l’effort collectif. « Afin de garantir un retour du déficit public sous les 3 % [du produit intérieur brut] en 2029, toutes les sphères de l’administration publique doivent contribuer : Etat, opérateurs, Sécurité sociale et collectivités territoriales », écrit le gouvernement dans ce document préparatoire que Le Monde a pu consulter.
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