« Courage, fuyons » : c’est peu ou prou le message envoyé mardi 18 mars par Eduardo Bolsonaro. Âgé de 40 ans, le fils de l’ancien président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro (2019-2023), candidat très sérieux à la succession de son père, a annoncé à la surprise générale, dans une vidéo postée en ligne, « prendre congé » de son mandat de député fédéral pour s’installer aux Etats-Unis, où il réside depuis déjà plusieurs semaines et où il compte demander « l’asile », comme il l’a déclaré à Folha de Sao Paulo, mercredi 19 mars.
Eduardo Bolsonaro a justifié sa décision par les actions entreprises par Alexandre de Moraes, juge au Tribunal suprême fédéral (TSF), chargé des principales enquêtes contre l’extrême droite brésilienne, et qu’il accuse de vouloir l’emprisonner. « Je ne me soumettrai pas au régime d’exception ni à ses sales ruses ! », a lancé l’élu d’extrême droite, qualifiant le magistrat de « psychopathe » et la police fédérale de « Gestapo ».
Nostalgique de la dictature, misogyne assumé, complotiste, fort en gueule et amateur d’armes à feu, Eduardo est, de tous les fils de Jair Bolsonaro, celui qui lui ressemble le plus. Surnommé « Numéro 3 » (car il est le troisième de la fratrie), le député de Sao Paulo était vu comme un successeur plus que sérieux de son paternel, condamné en 2023 à huit années d’inéligibilité pour ses attaques contre le système démocratique brésilien et interdit de se présenter au scrutin présidentiel de 2026.
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