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Histoires Web mercredi, janvier 15
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Le « Babygirl avec Nicole Kidman », c’est elle, Halina Reijn, réalisatrice, scénariste et productrice néerlandaise, née à Amsterdam, en 1975. Elle est plutôt inconnue des radars, et l’on escamote souvent son nom, comme si le sujet de Babygirl, une plongée dans les désirs troubles d’une femme de pouvoir, et l’aura de son actrice principale suffisaient.

A Venise, où son film était présenté en compétition, la cinéaste nous avait échappé telle Cendrillon, après avoir griffonné son 06 sur notre carnet. Une armée d’attachés de presse avait ensuite barré l’accès à toute interview. Quand on la rencontre enfin, dans un grand hôtel parisien, cette brune pétillante arbore un sourire XXL du haut de son mètre 80, talons aiguilles compris, s’enfonçant dans le moelleux de la moquette.

A l’ère post-Metoo, le cinéma érotique de Reijn avance sur un chemin de crête, avec son regard féministe et sa coordinatrice d’intimité. La cinéaste cherche à réinventer les films sulfureux de sa jeunesse, de Basic Instinct (1992) de Paul Verhoeven à La Pianiste (2001) de Michael Haneke, en remettant les scénarios au goût du jour. Son premier long-métrage, Instinct (2019), explorait déjà l’interdit et la manipulation : en milieu carcéral, une psychologue s’oppose à la libération d’un délinquant sexuel, mais son esprit se brouille alors que celui-ci tente de la séduire.

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