S’il y a bien un domaine où l’Europe n’a pas de leçons à recevoir des Etats-Unis, c’est celui du rail. En février, le président américain, Donald Trump, a décrit le chantier de la ligne de train à grande vitesse censée relier Los Angeles à San Francisco comme la « pire gestion de projet » qu’il ait jamais vue. Et, sur ce point, il a sans doute raison. Il aurait fait la même remarque concernant l’épique construction du tunnel sous la Manche. Sauf que cette infrastructure a fêté ses 30 ans en mai 2024. Son défi désormais est d’être davantage utilisée.
Pourquoi pas en mettant un concurrent dans les roues d’Eurostar, la seule compagnie reliant Londres, Paris, Bruxelles et Amsterdam ? Virgin Group, la firme créée par le milliardaire britannique touche-à-tout Richard Branson, dont la filiale Virgin Trains avait opéré des lignes ferroviaires dans l’ouest de l’Angleterre, entre 1997 et 2019, est candidate. Elle a annoncé, samedi 8 mars, vouloir rassembler 700 millions de livres sterling (834 millions d’euros), en capital et en dette, afin de se lancer. Mais rien n’est encore fait.
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