Le diocèse de Quimper et Léon condamne des « traitements inacceptables » subis par les élèves d’un collège catholique breton

Les témoignages des anciens élèves du collège Saint-Pierre du Relecq-Kerhuon, près de Brest, « font état de traitements inacceptables, infligés à des jeunes collégiens par un prêtre diocésain et des membres du personnel, dans un climat de connivence et de terreur intolérable », déclarent jeudi le diocèse de Quimper et Léon et la direction de l’enseignement catholique du Finistère, dans un communiqué de presse.

« Nous sommes extrêmement choqués par la violence qui a été imposée à ces jeunes et par les méthodes employées dans cet établissement », ajoutent-ils, parlant d’agissements « inadmissibles » dans les années 1960 à 1980, qui « ne sauraient être passés sous silence ».

« Aucune époque, aucune autorité, aucune intention éducative ne saurait excuser ou justifier un tel acharnement sur des enfants. Nous reconnaissons pleinement la douleur et la souffrance des victimes, et nous leur exprimons notre profond soutien », poursuit le document.

« Ce que fut Saint-Pierre autrefois »

A la suite de l’affaire de Bétharram, les anciens élèves de ce collège se sont réunis en collectif, pour dénoncer les violences physiques systématiques dont ils ont fait l’objet durant leur scolarité, et faire reconnaître leur statut de victime.

Surnommé « le bagne » par ses anciens élèves, le collège Saint-Pierre a aussi été qualifié de « Bétharram » breton par la presse régionale. Après une fusion avec un autre établissement, le collège Saint-Pierre est devenu Saint-Jean de la Croix à la fin des années 1980.

Dans un message aux parents et élèves diffusé fin février, la direction actuelle du collège avait assuré n’avoir « plus aucun lien avec ce que fut Saint-Pierre autrefois ».