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C’est un record historique, qui ne devrait pas tarder à être battu de nouveau. Vendredi 3 janvier, le sac de 60 kg de café cru brésilien s’échangeait en moyenne à plus de 419 dollars (402 euros environ) à la Bourse de New York. Des prix qui ont plus que doublé en un an, et qui dépassent désormais le pic de 1977, année où une vague de gel exceptionnelle avait frappé les récoltes du premier producteur mondial. Certes, des facteurs tels que l’augmentation du prix du fret, le cours du dollar ainsi que la croissance de la demande contribuent à cette hausse. Mais le principal facteur reste à chercher du côté des bouleversements climatiques qui ne cessent de s’enchaîner depuis plusieurs années dans le pays, amenuisant la production.

« Les régions tropicales, et le Brésil en particulier, ont subi et continuent de subir de façon directe des événements climatiques récurrents, notamment dans les régions centrales et du Sud-Est, où se concentre la production de café. Des gelées hors saison lors d’une récolte, des températures au-dessus des moyennes lors de la suivante… Ce sont des conséquences du changement climatique », expose Mauricio Cherubin, vice-directeur du Centre d’études sur le carbone en agriculture tropicale de l’université de Sao Paulo (CCarbon-USP). Or, le café est une culture particulièrement vulnérable aux variations météorologiques, nécessitant des températures comprises entre 15 °C et 30 °C, combinées à des précipitations avoisinant les 5 millimètres par jour en moyenne. « Si la plante est affaiblie, elle va le rester pour les années à venir. C’est différent d’une culture comme le soja [autre produit agricole massivement cultivé au Brésil], qui se récolte et se sème à nouveau tous les quatre mois environ, et qui a donc une capacité de régénération bien supérieure », détaille l’ingénieur agronome.

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