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Histoires Web mercredi, mars 5
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Des cris d’oiseaux, le martèlement d’un pivert sur un tronc, la brume lente qui sourd de l’humus forestier : Wajdi Mouawad inscrit d’emblée son Pelléas et Mélisande dans le truchement du rêve et des songes. Un chasseur, arc à la main, suit au sang la trace d’une bête blessée à mort, celle d’un homme-sanglier, dont la silhouette hirsute, percée d’une flèche, traversera lentement l’espace, de cour à jardin. Après Œdipe, d’Enesco, en 2021, le metteur en scène libano-québécois parviendra-t-il à rompre le sortilège de l’iconique vision debussyste de Bob Wilson, qui prévalait à l’Opéra de Paris depuis trente ans ?

Lire la critique (2021) : Article réservé à nos abonnés A l’Opéra Bastille, Wajdi Mouawad explore la psychogénéalogie d’Œdipe

Rien n’est moins sûr tant la littéralité des images, ne seraient quelques représentations fantasmées, aplanit le discours. Le texte de Maeterlinck parle de la mer, voici la plage avec ses vaguelettes de rivage. Est-il question de moutons, que leurs silhouettes se dessinent à flanc de montagne. Ainsi pour la fontaine, la grotte, la tour. Seul un imaginaire aquatique de corps nageant/se noyant rappelle çà et là l’esthétique entre symbolisme et naturalisme du « vidéaste des passions », Bill Viola, dans le Tristan de Wagner, mis en scène par Peter Sellars, en 2005.

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