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Le cyclone tropical Chido a frappé le Mozambique dimanche 15 décembre au matin avec des vents violents et de fortes pluies, après avoir fait des morts et causé de nombreuses destructions sur le territoire français de Mayotte, dans l’océan Indien. Le cyclone semble s’être intensifié lorsqu’il a traversé le canal du Mozambique pendant la nuit pour toucher terre à environ 40 kilomètres au sud de la ville de Pemba, dans le nord du Mozambique, ont déclaré les services météorologiques.

« Le cyclone frappe déjà Pemba avec une très forte intensité. Nous surveillons la situation, mais il n’y a aucune communication avec Pemba depuis 7 heures du matin », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le directeur de l’Institut national de météorologie, Adérito Aramuge.

L’Unicef a affirmé de son côté être sur le terrain pour venir en aide aux personnes touchées par la tempête, qui a déjà provoqué de nombreux dégâts. « D’innombrables maisons, écoles et établissements de santé ont été partiellement ou totalement détruits et nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement pour assurer la continuité des services de base essentiels », écrit cette agence de l’ONU dans un communiqué.

Atterrissage à Mayotte d’un premier avion transportant du matériel de secours

La tempête devrait provoquer des orages et des vents violents avec des rafales allant jusqu’à 260 kilomètres à l’heure (km/h) dans les provinces de Cabo Delgado et de Nampula, ont averti les services météorologiques du Mozambique. Plus de 250 millimètres de précipitations sont attendus en vingt-quatre heures. Des images vidéo de Pemba montrent de fortes pluies et des arbres courbés par le vent. Des maisons ont été endommagées par la tempête.

A Mayotte, le cyclone a fait au moins 14 morts, selon un bilan encore provisoire communiqué dimanche matin à l’AFP par une source sécuritaire. Un avion de la sécurité civile transportant du matériel de secours a atterri dimanche à 15 h 30 à Mayotte (13 h 30 heure de Paris) pour apporter de l’aide au petit archipel français, presque coupé du monde après le passage du cyclone Chido, a annoncé la sécurité civile.

Cet avion, un Dash, qui a décollé de l’île La Réunion, transportait 3 tonnes de matériel médical, des colis de l’Etablissement français du sang et 17 soignants, a précisé la préfecture de la zone de défense du sud de l’océan Indien dans un communiqué, en ajoutant que 2 sous-préfets faisaient partie des passagers.

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Le « pire évité » aux Comores

Alors que le cyclone Chido s’éloignait des côtes de Mayotte sur sa trajectoire vers le Mozambique, les dégâts enregistrés aux Comores s’avèrent mineurs, sauf pour l’agriculture. Les Comores, qui avaient déclenché une alerte rouge, sont désormais placées en vigilance post-cyclone.

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« J’adresse ma sympathie particulière à nos frères de Mayotte. On a suivi ce qui s’est passé là-bas, et c’est très dur. Je saisis cette occasion pour dire à nos frères mahorais toute notre sympathie, et notre solidarité », a déclaré dimanche le président comorien, Azali Assoumani.

Aux Comores, « il n’y a que des dégâts matériels (…). Il faut qu’on tire les leçons de ce qu’il s’est passé. Nous sommes dans une région cyclonique », a ajouté le président, M. Assoumani, en soulignant la nécessité de s’« adapter aux conséquences du changement climatique ».

« Le scénario du pire a été évité. Une fois que le cyclone a atteint Mayotte, il a accéléré son mouvement vers l’ouest, donc vers le Mozambique », a expliqué dimanche Saifou-Dine Aliani, chef du service de météorologie comorien.

Terres agricoles très touchées

La vitesse des vents attendue était de 150 km/h, mais ce n’est pas ce qu’il s’est passé. « Le maximum de la vitesse était de 70 km/h à [Ndzouani, anciennement Anjouan] et Mohéli », a ajouté ce responsable.

« A [Ndzouani], nous avons une dizaine de familles déplacées, quelques blessés, des glissements de terrain et quelques éboulements, mais qui n’ont pas fait de victimes », a déclaré pour sa part Yasser Sidi, responsable à la Direction générale de la sécurité civile. A Mohéli, des routes demeurent entravées par les arbres qui n’ont pas résisté aux assauts du vent : « Des équipes sont en train de les débloquer. »

En revanche, les terres agricoles sont très touchées. « Toutes les bananeraies de [Ndzouani] et Mohéli ont été mises à terre, faisant craindre le pire pour la suite », a ajouté cette source.

L’unique aéroport international des Comores, près de Moroni, va reprendre ses activités dimanche en début de soirée. « Un vol de la compagnie Ethiopian Airlines est attendu aux alentours de 18 heures », a par ailleurs déclaré un responsable de l’aviation civile.

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Le Monde avec AFP

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