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Histoires Web mercredi, décembre 18
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Le Conseil d’Etat a annulé mercredi 18 décembre un arrêté ministériel autorisant la création d’une base de décollage et d’atterrissage de « taxis volants » sur la Seine à Paris, un énième revers pour ce projet contesté.

Alors que la plus haute juridiction administrative, saisie en référé, avait donné le 24 juillet dernier un accord provisoire à ce « vertiport » installé au niveau de la gare d’Austerlitz, dans l’est de la capitale, elle a fini par donner raison sur le fond aux requérants, dont des associations, qui estimaient que le gouvernement aurait dû préalablement consulter l’Autorité de contrôle des nuisances aériennes (Acnusa), comme le prévoit la loi.

Parmi les requérants figuraient la Ville de Paris et plusieurs associations de lutte contre les nuisances aériennes dont l’Union française contre les nuisances des aéronefs (UFCNA). Les défenseurs du projet étaient le gouvernement et le Groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens, ce dernier portant ce projet avec le constructeur aéronautique allemand Volocopter. Le Conseil d’Etat a en outre condamné l’Etat à verser « une somme globale de 3 000 euros à l’UFCNA et autres et une somme globale de 3 000 euros à la Ville de Paris et autre » au titre des frais de justice.

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Vitrine des Jeux Olympiques et paralympiques

Cette décision intervient après une série de revers pour ce projet dont les promoteurs voulaient initialement profiter de la vitrine des Jeux olympiques et paralympiques afin de mettre en vedette un moyen de transport innovant et décarboné. Mais ils avaient dû y renoncer début août. En novembre, le conseil régional d’Ile-de-France avait annulé une subvention d’un million d’euros accordée un an plus tôt à ADP, invoquant les retards du projet, techniques et réglementaires.

L’arrêté signé le 4 juillet par le ministre délégué chargé des transports de l’époque, Patrice Vergriete, limitait l’expérimentation d’Austerlitz au 31 décembre. Sollicité par l’Agence France-Presse, le cabinet de son successeur démissionnaire, François Durovray, n’a pas souhaité faire de commentaire mercredi.

Le projet, évoqué depuis fin 2020, avait déjà vu ses ambitions révisées à la baisse avant l’été, Volocopter n’ayant pas obtenu à temps une certification de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) pour accueillir des passagers payants. Dans sa version actuelle, l’aéronef à deux places, dont celle du pilote, est équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit.

Le ministère des transports et ADP ont préféré insister ces derniers mois sur l’utilité de ces engins – dans de futures versions plus grandes – pour effectuer des évacuations sanitaires ou des transports d’organes, plutôt que de parler de « taxis volants », associés à un mode de déplacement pour les plus riches. Alors que ce projet a rencontré l’hostilité des élus municipaux de Paris, de la majorité comme de l’opposition, ADP l’a défendu au nom de l’innovation face à une concurrence étrangère qui s’exacerbe.

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Le Monde avec AFP

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