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« J’ai décidé de présenter ma démission du poste de commandant des forces terrestres des forces armées ukrainiennes », a annoncé dimanche 1er juin Mykhaïlo Drapaty, dans un message au ton ému posté sur Telegram. Le commandant des forces terrestres ukrainiennes a dit éprouver un « sentiment personnel de responsabilité » dans la mort dimanche d’au moins 12 soldats ukrainiens lors d’un bombardement russe sur un terrain d’entraînement.

L’armée de terre ukrainienne avait annoncé plus tôt que 12 militaires avaient été tués et plus de 60 blessés dans une frappe de missiles russe contre le terrain sur lequel ils s’entraînaient. Plusieurs attaques meurtrières du même type ont eu lieu ces derniers mois.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, les forces de Moscou ont frappé à plusieurs reprises des sites où se rassemblaient des militaires ukrainiens, parfois loin du front. Ces attaques ont suscité des critiques en Ukraine, des responsables politiques accusant par exemple le commandement militaire de créer des cibles faciles et de mettre les soldats en danger en les regroupant.

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Mykhaïlo Drapaty a dit dimanche avoir tenté de « changer l’attitude » de ses subordonnés. « La culture du secret et l’impunité sont un poison pour l’armée », a-t-il dénoncé, affirmant avoir essayé de les « éradiquer ». « Mais si ces tragédies se produisent encore, cela signifie que mes efforts n’ont pas été suffisants », a-t-il ajouté.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a noté que cette attaque, qui a visé selon lui un terrain de la région centrale de Dnipropetrovsk, n’était « pas la première attaque de ce type ». Sans commenter directement la démission proposée par Mykhaïlo Drapaty, il a dit qu’il avait prévu une réunion avec lui et d’autres hauts responsables militaire pour « s’occuper de tout cela ».

Enquête interne de l’armée

L’armée de terre a précisé qu’il n’y avait eu « ni réunion ni rassemblement de masse » à l’endroit visé. La « majorité » des militaires s’étaient aussi rendus dans un abri antiaérien après le déclenchement de l’alerte prévenant d’une attaque à venir, a assuré l’armée.

Une enquête interne sera menée pour établir les circonstances de la frappe, a-t-elle ajouté. « S’il s’avère que la mort et les blessures des militaires sont le résultat d’actions ou d’inaction de la part de responsables, les coupables seront sévèrement punis », a dit l’armée.

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A la fin de mai, six soldats ukrainiens avaient été tués et plus de dix autres blessés par une frappe russe sur un terrain d’entraînement dans la région de Soumy, frontalière de la Russie.

En mars, une attaque russe contre un terrain d’entraînement militaire avait tué de nombreux soldats, à plus de 100 kilomètres de la ligne de front. L’armée n’avait pas donné le bilan précis des victimes. Le commandant des troupes terrestres ukrainiennes, Mykhaïlo Drapaty, avait alors dénoncé des responsables militaires qui « exercent leurs fonctions de manière négligente ». En septembre 2024, une attaque aérienne russe sur un institut militaire à Poltava (Centre) avait aussi fait près de 60 morts et plus de 300 blessées.

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