L’élection d’Emmanuel Macron, en mai 2017, a certes mis les partis au tapis sur le plan électoral. Mais le parti macroniste – La République en marche, devenu Renaissance en 2022 –, qui avait souhaité un renouvellement du personnel politique, n’a pas permis une plus grande représentativité sociale. C’est ce que révèle le collectif Démocratiser la politique, orienté à gauche, qui fait l’analyse d’une faible présence des classes populaires et moyennes chez les candidats et les élus en politique. Et ce, peu importe le parti – et son idéologie. Le 10 juin, une centaine de personnes se sont réunies à Paris pour la présentation des premières conclusions d’un rapport sur le sujet.
A partir des données fournies par le ministère de l’intérieur sur toutes les élections, de 2002 à 2024, et des informations sur l’origine sociale des candidats et élus lors de ces scrutins, le collectif, créé en 2022, a enquêté pendant trois ans. Le projet, à cheval entre recherche et militantisme, est porté par le sociologue Kevin Vacher, la conseillère en stratégie Tara Dickman et le militant associatif Taoufik Vallipuram. Il réunit 41 personnes, des chercheurs, des membres de la société civile, et des personnalités politiques, ces derniers ayant contribué par leurs témoignages à cette étude. Derrière cette démarche ? La volonté d’atteindre une « parité sociale », soit une meilleure représentation des milieux populaires en politique, seul moyen, selon le collectif, de réparer le sentiment de déconnexion entre les Français et leurs élus.
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